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l'auteur

Nathalie Aguado

Nathalie Aguado, 56 ans, est biographe et collectionneuse d’art asiatique. Après des études d’Histoire à l’Université de Paris VII et un Master en Interventions et Pratiques Sociales, elle devient tour à tour Conférencière d’Histoire, Educatrice à la Protection Judiciaire de la Jeunesse et Attachée parlementaire. Des environnements dans lesquels elle effectue des recherches approfondies, rédige de nombreux textes – allant des amendements aux discours – et interviewe régulièrement des personnes aux profils éclectiques.

Expatriée pendant 14 ans à Dubaï, Singapour et Bangkok, elle travaille avec des artistes locaux, ouvre une galerie de commerce équitable, rédige des articles et propose des conférences sur l’art birman.

De retour en France, sur la Côte d’Azur, elle lance la Collection Adieu l’oubli, pour faire revivre des siècles d’histoire de familles. Le retour au pays lui permet de découvrir la région sous son angle historique. Aujourd’hui, elle nous livre Les secrets des villas du Cap d’Antibes, un ouvrage réalisé à partir de documents d’archives et de données historiques allant du cadastre aux documents familiaux jamais partagés auparavant.

villas cap d'antibes

Le livre

Ce livre est né du coup de foudre d’une passionnée d’histoire pour le Cap d’Antibes.

Une approche inédite de la presqu’île par le truchement des villas et de leurs habitants.

Comment un si petit territoire (4 km² !) peut-il être renommé dans le monde entier ? Comment le Cap a-t-il pu séduire des têtes couronnées, des aristocrates et des célébrités internationales ?  Au-delà des périodes fastes comme la Belle Epoque ou les années Folles, savez-vous qu’il a été confronté aux grands bouleversements du siècle : les guerres, la révolution bolchévique, l’immigration italienne ?

Partez à la découverte d’une centaine de villas, dans une exploration unique et très documentée faite d’anecdotes incroyables, d’Histoire, de sagas familiales et de secrets bien gardés.

Deux ans d’enquête ont été nécessaires pour rédiger ce livre, qui fourmille d’informations recueillies dans les archives, la presse d’époque, des livres historiques et des interviews inédites. Un bel objet qui, au-delà d’être un livre de collection, est aussi le récit d’un siècle d’histoire.

Extraits

Le Château des rois malheureux

Le Château de la Croë en 1938.

Une année après son abdication, en 1938, l’ancien roi d’Angleterre, Édouard VIII, loua le château et le fit réaménager à ses frais puis, il s’y installa en compagnie de la duchesse de Windsor […]Après son abdication, en 1950, Léopold III, le roi de Belgique résida lui aussi au château de la Croë.

Tout comme les anciens rois Umberto d’Italie, et Farouk d’Égypte, qui voulurent tour à tour l’acquérir, mais ne réussirent pas à rassembler les fonds nécessaires. C’est ainsi que le château commença à être surnommé « le château des rois malheureux ».

La vie trépidante des milliardaires du Cap

Tout était grandiose dans le quotidien des Gould *. Tandis que Franck travaillait à ses projets d’envergure (la construction du Provençal puis du Palais de la Méditerranée) son épouse Florence, devenait l’égérie de la station balnéaire de Juan-les-Pins. Véritable épicurienne, elle instaura un rythme de vie intense au gré du sport, des dîners, des galas, des réceptions, du casino… Grande sportive, elle fut avec Léo Roman membres fondateurs du club de ski nautique.

* Franck Gould : milliardaire, philanthrope et homme d’affaires américain.

Toujours dans l’idée de cet élan précurseur, elle se mit à porter des pyjamas. Ils furent tellement en vogue que Juan-les-Pins fut surnommé « Pyjamapolis ». Ces pantalons amples étaient portés par toutes les femmes qui se voulaient élégantes. Ils marquèrent l’histoire de la mode des années 1930.

La Cigaronne : assassinat, ruine, banditisme, suicide et internement

Dans ce décor paradisiaque qui invite au repos, les propriétaires de La Cigaronne auraient dû mener là une vie tranquille. Pourtant, leur histoire fut souvent mouvementée et maintes fois dramatique.

En 1922, à Cannes dans une chambre d’hôtel, un amoureux éconduit abattit d’une balle dans la tête la jeune propriétaire de la villa. L’occupante suivante fut internée dans un asile. La villa passa ensuite dans les mains de Mme Levison […] La suite est assez obscure. Cinq ans plus tard, l’ex-mari de Mme Levison, M. Martinez de Las Rivas lui racheta La Cigaronne. L’homme, bien qu’issu d’une famille fortuné d’armateurs, aurait trempé dans des affaires de grand banditisme.

Depuis La Cigaronne, ou plutôt depuis son yacht, Le Héluis, amarré devant sa villa, il trafiquait des armes. Mais cette activité n’aurait pas suffi à renflouer la trésorerie de cet homme très endetté. Malgré un remariage avec une riche américaine, il n’arriva pas à honorer ses dettes. Ses créanciers l’assignèrent en justice et il perdit La Cigaronne.

Les journalistes qui enquêtaient sur notre homme, ne fournissaient pas tous la même version. Pour l’un, ruiné, M. Martinez de Las Rivas se serait pendu dans la maison, selon un autre journal, recherché par la police, l’oiseau se serait envolé et personne n’aurait jamais plus eu de ses nouvelles.

La Calade : un paquebot rose au milieu d’une palmeraie

Pour La Calade, César Cavallin puisa une fois encore son inspiration dans l’architecture navale, mais pour Raoul Meyer *, il se surpassa. Il construisit un bâtiment composé de volumes distincts et asymétriques, de formes tantôt arrondies ou en angles, la terrasse semi circulaire du premier étage avec ses garde-corps aux allures de bastingage ressemblait au pont d’un paquebot.

La Calade, en surplomb du boulevard du Maréchal Juin, à quelques mètres du rivage semble être faite pour prendre la mer. Des détails affermissent cette sensation, tels que le drapeau français hissé au mât, les fenêtres en forme de hublots, les garde-corps tubulaires en métal ou encore l’échelle qui permet d’accéder au belvédère.

La surenchère de références aux navires pouvait paraitre excessive, mais en architecte de génie, César Cavallin comprit qu’un choix fort et assumé donnerait à sa bâtisse une identité inimitable, ainsi il accentua encore la modernité de la bâtisse en choisissant de la peindre en rose.

Plus de quatre-vingts ans après son édification, la Calade n’a pas changé, le paquebot posé au milieu de sa somptueuse palmeraie attire toujours les regards admiratifs des passants.

* Meyer : Président-Directeur général des Galeries Lafayette de 1944 à 1970.

L'énigmatique villa Nosnibor

[…]Entre les deux guerres, la villa Nosnibor devint le centre de rayonnement et de rencontres pour les adeptes de différents mouvements en rapport avec la spiritualité. Blanche Rondeau y organisa bientôt les rencontres de la société théosophique de France. De la villa se dégageait une atmosphère étrange qui se prêtait parfaitement aux échanges spirituels. A partir de Nosnibor, la branche théosophique  d’Antibes supplanta rapidement par son importance toutes celles de la Côte d’Azur et devint l’une des plus importantes de France.

Tous les dimanches, pendant des années, Blanche Rondeau reçut jusqu’à quatre-vingts visiteurs. Ces réunions attiraient des théosophes, des savants, des artistes, d’éminents spécialistes du bouddhisme et des intellectuels venus du monde entier, à l’instar de Rabindranath Tagore, Alexandra David Neel, Lady Rothermere, etc.

Pendant des années, la villa bénéficia d’un tel aura que des gens venaient même de l’étranger pour assister aux conférences. Le Gotha descendu à l’Hôtel du Cap-Eden-Roc, n’était pas en reste, une invitation à la villa Nosnibor était une obligation mondaine incontournable. Nous ignorons si les visiteurs se pressaient là, par réel intérêt pour les débats ou par snobisme.

Galerie Photo

Presse

5 célébrités méconnues qui ont fait le Cap d’Antibes
Des survivants. Grâce à son travail, Nathalie Aguado redonne vie au patrimoine local. Via son ouvrage Les secrets des villas du Cap d’Antibes (éditions Akinome, 44 euros), l’écrivaine livre une enquête, fruit…
Rencontre Dédicace – La Librairie La Joie de Lire
Une séance de dédicace le Vendredi 26 Mai & Samedi 3 Juin à partir de 15h Librairie La Joie de Lire 2 Rue de la République - 06600 Antibes www.lajoiedelire-antibes.fr
Rencontre Dédicace – Librairie Dernier Rempart
Autour de son livre Les Secrets Des Villas du Cap d'Antibes Samedi 27 Mai à partir de 14h00
Journées Européennes du Patrimoine
le 17 septembre 2022 à la Villa Eilenroc | Conférence "Les secrets des villas du Cap d'Antibes"
Cette habitante du quartier vous ouvre les portes des plus belles villas du cap d’Antibes
Nathalie Aguado signe “Les secrets des villas du cap d’Antibes”: un ouvrage inédit sur les bâtisses et ceux qui leur ont donné une âme. Le résultat d’un minutieux travail de…

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