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Cette habitante du quartier vous ouvre les portes des plus belles villas du cap d’Antibes

© Article du Nice Matin | Margot Dasque  Publié le 29/05/2022 à 14:37

Nathalie Aguado signe “Les secrets des villas du cap d’Antibes”: un ouvrage inédit sur les bâtisses et ceux qui leur ont donné une âme. Le résultat d’un minutieux travail de recherche.

Bâtisse des années 20, voici la villa La Sauvagette. (Photo Agence 3 mille)

Du rêve enserré par d’épaisses branches de laurier, du mystère abrité par de grands portails. Flâner au cap d’Antibes, c’est aussi imaginer qui se niche derrière les haies et allées. Un territoire de quatre kilomètres carrés que Nathalie Aguado connaît bien. Voire même beaucoup.

Résidente de ce quartier vraiment pas comme les autres, la biographe s’est lancée dans une aventure audacieuse… “Durant le confinement je promenais mon chien, je longeais toutes ces propriétés en m’interrogeant sur leur histoire. Je venais de m’y installer en 2019. J’ai lu ce qui était disponible mais je trouvais peu de choses et surtout toujours les mêmes anecdotes.

De sa déception naît l’ambition: “Par ma profession, je sais mener l’enquête. Alors, je me suis plongée dans celle du cap et de ses demeures.” Une merveilleuse aventure qui donne corps à l’ouvrage “Les secrets des villas du cap d’Antibes”.

Document inédit regroupant des histoires “jamais racontées“.

Nathalie Aguado a mené deux ans d’enquête pour cet ouvrage. Photo DR.

Résultat d’un travail de fourmi et de rencontres déterminantes. Humble, l’autrice ne veut pas s’attribuer tous les lauriers: “J’ai reçu un accueil particulièrement chaleureux et enthousiaste de la part des archives municipales, d’Alain Bottaro, conservateur en chef du patrimoine, et des Antibois. Pour n’en citer que quelques-uns, je pense à René Pettiti ou encore Anne Hirsch. Des gens qui m’ont tendu la main, ouvert leur collection. ” Durant des mois, elle récolte des données, vérifie ses infos, ferme des pistes, en arpente d’autres… Avec la généalogie comme colonne vertébrale, ses dossiers s’étoffent, les vérités déformées retrouvent leur reflet, les textes à trous se complètent. Glanant des petits détails dans les opuscules, elle “tisse une toile” pour arriver à son propos. À savoir: raconter ce territoire.

Un toit en ardoise: le chalet Jeannette impressionne par son style. (Photo Anne Hirsch).

Avec ce qu’il comporte d’étoiles brillantes et de pâles paillettes. Mais surtout avec les femmes et hommes qui l’ont bâti, transformé, sublimé. Parce qu’il n’y a pas que Francis Scott Fitzgerald et Mistinguett dans la vie, la conférencière braque les projecteurs sur les oubliés de l’histoire. Qui sont bien souvent des… oubliées. “Contrairement à ce que l’on peut penser, beaucoup de femmes étaient propriétaires de villas. Alors, certes, il leur fallait l’accord de leur mari. Mais c’est avec leurs propres deniers qu’elles achetaient le bien. J’ai découvert des femmes indépendantes, inspirantes. ” Des destins qui se lient, des unions qui se défont, des générations qui s’installent, des heureux hasards, des parcours brisés. La binarité, c’est bon pour les contes de fées. “ On voit que l’évolution du cap croise la route des changements géopolitiques. On y retrouve, au gré des décennies, des Résistants, des Russes blancs, des immigrés Italiens…” Un nectar d’histoire. Parsemé de pétales locaux: “Le développement de l’horticulture a joué un grand rôle ici. Je parle de ces familles qui ont travaillé cette terre. ” Les familles d’aqui, les voisins célèbres et les pionniers. Comme Antoine Sella: “ C’est lui qui a inventé la saison au sein de l’Hôtel du Cap-Eden-Roc.

Au 62 chemin du Croûton trône le Château de Juan-les-Pins. (Photo Anne Hirsch).

Mais ne croyez pas que Nathalie Aguado est restée le nez plongé dans la paperasse. Elle le sait mieux que quiconque: c’est au grand air que la magie opère. “Quand j’ai maîtrisé mon sujet, j’ai glissé des petits mots dans les boîtes aux lettres spécifiant que j’avais écrit sur cette maison et qu’on pouvait se rencontrer pour en parler. ” Frappant aux portes, elle ose. Et ça paie: “Je n’ai eu que trois refus. ” Soit pas grand-chose. Là encore, elle pénètre dans l’intimité des habitants. “J’ai été divinement reçue. J’ai travaillé avec un photographe, certains propriétaires se sont démenés pour ouvrir tous les volets, que tout soit parfait…” À partir de là, les langues se sont déliées. Lui permettant de donner une âme à ce que son livre incarne. Loin d’elle l’idée de donner dans le dictionnaire: les architectures riches et variées servent aussi à parler des vies qui y ont été abritées. Un témoignage qui ne demande qu’à être édité: “ Pour le moment je n’ai signé avec aucune maison.” Mais il y a fort à parier que cet ouvrage clé se verra ouvrir rapidement les portes de l’édition…

1 Comment

  • Philippe SZOT
    Posted mai 30, 2022 at 3:13 pm

    Bonjour Nathalie,
    Où puis-je me procurer cet ouvrage et à quel prix ?
    En vous remerciant de votre réponse,
    Sincères salutations.

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